Quelques études sur l'anxiété

Quelques études intéressantes qui font suite à l'article sur l'anxiété.

 

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Hölzel et al. (2011)

Etude intitulée "Mindfulness practice leads to structural changes in the brain" montrant qu’une pratique de méditation de 8 semaines augmente la densité de matière grise dans l’hippocampe (lié à la mémoire et à la régulation émotionnelle) et diminue celle de l’amygdale (centre de l’anxiété). → Cela prouve neuroanatomiquement les effets de la pleine conscience sur l’anxiété.

Etkin et al. (2009)

Etude intitulée "Disrupted functional connectivity of the amygdala in generalized anxiety disorder" qui montre que chez les personnes avec trouble anxieux généralisé (TAG), l’amygdale est déconnectée du cortex préfrontal, empêchant une régulation émotionnelle efficace. → Cela met en évidence un “court-circuit” émotionnel propre à l’anxiété.

Hettema, Neale & Kendler (2001)

L'étude intitulée "A review of the genetic epidemiology of anxiety disorders" montre qu'une composante génétique est bien présente (30-50 % selon le trouble), mais l’environnement joue un rôle majeur. → L’anxiété est une interaction entre vulnérabilités innées et expériences de vie.

McEwen (2004)  

L'étude intitulée "Protective and damaging effects of stress mediators: Allostasis and allostatic load" prouve que l’exposition chronique au stress modifie durablement le corps : fatigue, inflammation, dérèglement du sommeil, etc. → L’anxiété chronique n’est pas "psychologique" : elle laisse une trace physique mesurable.

Hofmann, Asnaani et al. (2012)

"The Efficacy of Cognitive Behavioral Therapy: A Review of Meta-analyses" est une synthèse de dizaines d'études qui montrent que la TCC est très efficace pour l’anxiété, avec des effets durables dans le temps.

Norcross & Wampold (2011)

L'étude "Evidence-based therapy relationships" montre que la qualité de la relation thérapeutique est aussi, voire plus, prédictive du succès que la technique elle-même. 

Porges (2011)  

La "Polyvagal Theory"  explique l’importance du nerf vague dans la régulation du stress. La sécurité perçue active la branche ventrale (calme, engagement social). → Cohérence cardiaque, respiration lente, voix douce, contact œil à œil = apaisement du système autonome.

Dinan & Cryan (2017)

Dans leur recherche intitulée " The Microbiome-Gut-Brain Axis: From Psychopathology to Therapy", les auteurs montrent que le microbiote influence la production de neurotransmetteurs (sérotonine, GABA…). Des déséquilibres intestinaux sont associés à l’anxiété. → La santé intestinale joue un rôle majeur dans la régulation émotionnelle.

Sarkar et al. (2016)

L'étude "The role of the microbiome in the neurobiology of social behaviour" montre comment certaines bactéries peuvent moduler l’anxiété sociale chez l’animal et l’humain.
→ Les probiotiques pourraient aider certains patients.

Wittmann et al. (2010)

L'étude "The inner experience of time: A key to understanding time perception disorders in anxiety and depression" démontre que l’anxiété perturbe la perception du temps : sentiment d’urgence, anticipation constante du pire. → Une intervention sur la temporalité peut être thérapeutique (ex. ralentir, pleine conscience).

Walker et al. (2009)

L'étude "Sleep and emotion regulation" démontre qu'un manque de sommeil accentue les réactions émotionnelles, en particulier anxieuses. → Rétablir un bon sommeil est souvent un levier fondamental en thérapie.

 etc :)

Anne-France Dinant

 

Anxiété