Le véganisme : la satisfaction.

Sujet bien plus actuel actuellement, en 2013, la littérature sur le sujet était encore rare et peu de gens connaissaient ne serait-ce que le terme "vegan". Celui-ci n'étant même pas encore dans le dictionnaire. 

J'ai décidé de partager quelques passages de ma recherche sur le sujet:

Quelles sources de satisfaction les vegans tirent-ils de leur façon de vivre ? 

Lorsqu'il y a une discordance entre nos comportements et nos valeurs,  nous ressentons un grand inconfort moral.

Pour diminuer celui-ci, il y a trois possibilités :

  1. changer nos comportements pour qu’ils soient en harmonie avec nos valeurs,
  2. changer nos valeurs pour qu’elles correspondent à nos comportements,
  3. changer la perception que nous avons de nos comportements de façon à ce qu’ils semblent cohérents avec nos valeurs.

==> Les vegans privilégient la première possibilité, en essayant de rapprocher leur pratique au plus près de leurs convictions (antispécistes).  

Dans l'étude que j'ai effectué en 2013, la majorité de l'échantillon évoquait un sentiment de cohérence entre leurs valeurs intimes et leurs comportements. L'opposition à l'exploitation des animaux, de la planète, et des humains est transfiguré dans le comportement des personnes veganes, par le boycott des produits provoquant le souffrance animale. Ce ressenti peut mener à une meilleure perception de soi.

Il peut donc en effet découler une certaine satisfaction de cette cohérence et de cette meilleure perception de soi. Selon eux, le mieux-être ressenti peut également être physique, et se manifester par une meilleure forme, moins de maladies, de douleurs et d'allergies. Le véganisme en tant que mode de vie altruiste, peut certes mener à des bénéfices personnels, bien que ceux-ci ne soient pas le but recherché.

Nous posons l'hypothèse que le bien-être exprimé par la majorité de notre échantillon correspondrait à la diminution de l'inconfort moral expliqué ci-dessus. En effet, avoir des valeurs antispécistes, c'est devoir apprendre à vivre avec la conscience de la réalité de l'exploitation animale fondé sur le spécisme, et côtoyer au quotidien la souffrante et la mort des animaux.  C'est donc aussi ressentir des émotions douloureuses, et cotoyer la végéphobie. Malgré cela, le mieux-être semble bien présent.                                                                                   

 Anne-France Dinant 

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